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Pourquoi faudrait-il regarder des séries annulées ?

  • cecileduclos
  • 1 juin 2018
  • 6 min de lecture

Marre que même votre concierge vous parle de Game of Thrones ? Il est temps de faire quelque chose. Il n’y a jamais eu autant de séries, et le public, ne sachant plus où donner de la tête, aime regarder dans la même direction que ses pairs. Vous avez envie d’aller à contre-courant ? Ne cherchez plus, nous avons la solution : allez voir du côté des séries annulées. Lorsqu’une série a été boudée par le grand public, c’est le moment d’écouter le petit hipster barbu en vous qui vous dit « tu sais ce que j’en pense du grand public? ». Vous êtes assez grand pour vous faire un avis vous-même, merci beaucoup. L’autre avantage de ces « one-season wonders » télévisuels est que vous pouvez les binge-watcher tout en limitant les dommages temporels de votre addiction aux séries. C’est donc la solution idéale pour occuper un après-midi pluvieux, ou quand vous avez envie de quelque chose de nouveau sans vous engager sur le long terme, car vous êtes quelqu’un d’indépendant et on ne peut vous mettre en cage, même si secrètement vous attendez le grand amour, mais ne nous égarons pas. Vous pourrez trouver aisément des listes des « meilleures séries annulées de tous les temps», mais cela casserait ici l’objectif de sortir des sentiers battus de l’acclamation critique. Voici donc une liste de série récentes annulées après une saison, dont vous pourrez être les seuls juges, comme dans the Voice, ou comme un vrai juge, ça marche aussi.

No Tomorrow : pour la mentalité yolo

no tomorrow

Le concept : Evie, employée sur-impliquée dans une compagnie ressemblant à s’y méprendre à Amazon, rencontre par hasard Xavier, sorte de hippie au charme désarmant. De façon TOTALEMENT imprévisible mesdames et messieurs, c’est le coup de foudre. Seul Problème : Xavier est convaincu qu’une météorite va percuter la Terre dans 6 mois et annihiler toute forme de vie. Ah.

Pourquoi regarder : Si le format 40 minutes est ce qui a mené ce show à l’annulation, qui aurait été plus adapté en 25 minutes, on se laisse néanmoins emporter avec Evie par la philosophie épicurienne de Xavier. A la fin des 13 épisodes, vous aurez probablement déjà attrapé un carnet pour rédiger votre propre Apocaliste : un pense-bête rassemblant toutes les choses que vous voulez accomplir avant la fin du monde. Que ce soit piloter un hélicoptère, manger du poulpe, ou enfin quitter votre job nul et mal payé, No Tomorrow pourrait être le déclic qui vous permettra d’accomplir vos rêves*. (*Pomper une formule dans un horoscope : check.) Hindsight : pour le retour dans les 90s

Hindsight

Le concept : Le matin de son second mariage, Becca se réveille le matin de son premier mariage. Pourquoi ? On ne le saura pas, mais honnêtement, dans ce genre de scénario, rien du tout vaut peut-être mieux qu’un cookie magique offert par un cuisinier chinois (Freaky Friday, c’est de toi que je parle). Evidemment, cela lui complique légèrement la vie.

Pourquoi regarder : Le premier mariage de Becca était en 1995, et la série plonge dans les 90s comme si demain n’existait pas (d’ailleurs, vous connaissez No Tomorrow ?). Vêtements, musique, décoration : roulez-vous avec abandon dans la nostalgie assumée de cette bulle rétro. Qu’importe, au final, si Becca retourne dans le présent ou se réconcilie avec sa meilleure amie, vous sortirez de cette saison avec une bonne dose d’inspiration esthétique.

Making History : pour le WTF

Le concept : Dan est le responsable de la maintenance dans une université, et c’est pas la joie. Pourquoi faire une série sur Dan, me direz-vous ? Parce que Dan a une machine à voyager dans le temps. Petit problème, en séduisant la charmante Déborah au XVIIIème siècle, il fait capoter la Guerre d’Indépendance et change le cours de l’Histoire. Oopsie.

Pourquoi regarder : Les situations loufoques s’enchaînent, les pères fondateurs des USA se révèlent être à moitié philosophes, à moitié imbéciles, Déborah est une féministe avant l’heure, Dan décide de faire un « Retour vers le Futur » pour devenir riche, mais se retrouve à donner des conseils conjugaux à Al Capone. Si l’humour est parfois un peu ras les pâquerettes (sans doute la raison de l’annulation), il sait aussi se faire plus subtil, et les personnages principaux sont attachants : Leighton Meester est aussi adorable qu’elle était insupportable dans Gossip Girl, et Adam Pally aussi hilarant qu’il l’était dans the Mindy Project.

Once Upon a Time in Wonderland : pour une bonne dose de romance dégoulinante

Once Upon A Time In Wonderland

Le concept : Alice a été au Pays des Merveilles, c’était dingue, elle le raconte à tout le monde, et finit donc à l’asile. Mais la série ne s’apitoie pas longtemps sur cette tragédie, puisque ses amis Le Valet de Trèfle et le Lapin Blanc viennent la délivrer, car oui, le Pays des Merveilles est réel, prenez ça les rageux. Alice embarque alors dans une quête pour retrouver son amoureux Cyrus, qui se trouve être le génie de la lampe d’Aladdin, car tout est lié, à cause des illuminati il parait.

Pourquoi regarder : Si vous aimez les histoires d’amour, les héros qui se battent contre le destin, et que rien ne réjouit plus votre coeur que des effets spéciaux cheap à souhait réalisés par un stagiaire de 3ème sous le coup de son premier joint, foncez. C’est aussi cucu que ça en a l’air, ce qui, une fois que l’on est prévenu, fait tout le charme de ce spin-off de Once Upon A Time. Il est important de noter que de façon totalement incongrue, Iggy Pop prête sa voix au personnage d’Absolem, la chenille toxicomane. Vous retrouverez également le mystérieux Jonas de Sense8 / Sayid de Lost, dans le rôle du très méchant Jafar, avec des costumes qui lui font perdre toute crédibilité en tant qu’acteur.

Sweet/Vicious : pour le message indispensable

Sweet Vicious

Le concept : Partez d’un synopsis affreusement tragique : Jules s’est faite violer par le copain de sa meilleure amie, et n’a jamais osé lui avouer. Relevez le pari d’en faire une des séries les plus drôles et bad-ass de l’année. Comment ? Prenez des personnages féminins forts et atypiques : Jules, bien qu’étant une victime, décide de rétablir un semblant de justice en cassant la gueule incognito à tous les violeurs et frat-boys borderline du campus, ninja style. Dans sa mission de vigilante, elle rencontre Ophelia, glandeuse confirmée mais génie de l’informatique, marginale (comme l’indiquent subtilement ses cheveux verts) qui n’en a pas grand chose à faire de ce que vous pensez d’elle, mais qui a aussi bien envie de casser des gueules pour le bien public. Pourquoi regarder : On aura rarement traité du sujet du viol de façon réaliste et sensible dans une série aussi divertissante. Le message est difficile, mais on passe un bon moment en regardant le show, grâce à l’humour et aux caractères forts des personnages. Bonus : Ophelia est jouée par la fille de Bryan Cranston, l’inimitable Heisenberg, et a l’air d’avoir hérité d’une bonne partie du talent de papa.

Powerless : pour l’univers superhéros, le second degré en plus

Powerless

Le concept : Emily a une mission : sauver Wayne Security de la faillite. Wayne Security se trouve être une filiale de Wayne Enterprises, dirigée par le cousin loser de Bruce Wayne, dont le but est d’inventer des moyens de protéger les citoyens des dommages collatéraux des combats de superhéros.

Pourquoi regarder : Vous aimez les super-héros, mais les films et séries Marvel se suivent et se ressemblent. L’intérêt de Powerless est d’être une série de super-héros ou les super-héros ne sont pas les héros (vous suivez?), mais simplement un élément du contexte. Cela crée des situations originales, l’humour est au rendez-vous, et le casting est de qualité : Alan Tudyk est hilarant en millionnaire immature, Abed de Community (Danny Pudi) reprend un rôle de génie incompris, Vanessa Hudgens a gardé l’énergie de High School Musical mais sans les chansons, et Adam West, THE Batman, fait même un sympathique caméo. C’est l’occasion de passer un moment gentiment déjanté et de voir l’univers familier de DC Comics sous un nouveau jour.

Selfie : pour l’alchimie

Le concept : Pur produit des 2000s, Eliza est une instagirl superficielle et complétement cliché. Suite à une rupture, elle comprend qu’elle est insupportable, et fait appel à son collègue Henry le coincé pour l’aider à devenir une personne un peu moins détestable. Vous n’allez JA-MAIS le croire, mais il y a de l’amour dans l’air.

Pourquoi regarder : Si vous aimez les comédies romantiques, et que honnêtement, une série romantique en 12 saisons c’est un peu long (feux de l’amour, quelqu’un ?), vous aimerez Selfie. Si la fin vous laissera peut-être sur votre faim, prenez-la comme une conclusion de film d’auteur, ouverte à interprétation. Et puis, ne nous voilons pas la face, c’est une comédie romantique, vous savez très bien comment ça aurait fini, et c’est ça qui est bon. Cette liste n’est évidemment pas exhaustive, et de nombreuses séries annulées n’attendent que votre attention. En espérant que vous avez apprécié ces photos de gens étonnés, et si l’une de ces séries comble vos attentes, n’oubliez pas de la conseiller à votre concierge.

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